- Palo Alto Airport of Santa Clara County (San Jose, CA, USA)
- Mahlon Sweet Field Airport (Eugene, Oregon, USA)
- Boeing Field/King County International Airport (Seattle, Washington, USA)
Le moteur du 75F toussote et crache péniblement. L'hélice tourne paresseusement, par à-coups, le démarreur électrique peinant à lui faire passer les compressions. Patrick joue de la manette des gaz et de la mixture, redonne une ou deux injections... Las ! Pas moyen de faire démarrer le Cessna. Il coupe les magnétos, retire les clefs et nous descendons sur le tarmac, inquiets.
Nous sommes tous les deux à Palo Alto, où le N4975F a été réparé pendant la nuit. Le reste du groupe a rejoint Reid-Hillview où sont toujours garés les trois autres avions. Aujourd'hui, on doit couvrir du terrain. Beaucoup de terrain : on va rejoindre la frontière Canadienne, en parcourant presque 1200 kilomètres vers le nord au départ de la baie de San Francisco. Enfin, pour ça il faudrait déjà qu'on arrive à démarrer.
Le mécanicien qui s'est occupé de la réparation vient obligeamment jeter un coup d'oeil, et nous annonce que c'est juste la batterie qui est à plat. Il est étonné, il est certains de l'avoir rechargée pendant la nuit, mais bon. Il va chercher son petit véhicule y branche l'avion. La batterie sera chargée dans quarante-cinq minutes. Nous appelons les autres pour leur indiquer notre retard, et patientons sous un ciel bleu où sont éparpillés quelques cumulus blancs.
Quarante cinq minutes plus tard donc, nous voilà de nouveau prêts au départ. Reconnaissants, nous avons laissé un joli pourboire au mécanicien, qui a été très sympathique.
Cette fois ci, 75F démarre au quart de tour, à notre grand soulagement. Quelques minutes plus tard, nous décollons de la piste de Palo Alto.
Comme la veille, nous remontons la baie, mais cette fois pas question de rentrer dans la classe Bravo. Nous opérons un contournement tranquille en longeant la côte Pacifique, ce qui ne nous empêche pas de profiter une nouvelle fois du spectacle : l'aéroport international et son trafic incessant, les hautes tours du centre ville, la surprenante et immense Sutro Tower, puis le Golden Gate et Alcatraz. Et nous disons au revoir à San Francisco avant de nous engager dans la vallée de Nappa, cap au nord.
Plus loin, nous attaquons les contreforts des Cascades. Héraut de la chaîne montagneuse, le mont Shasta est visible sur notre droite, immense et majesteux. Des nuages de plus en plus touffus se rassemblent au dessus du relief, et nous obligent à zigzaguer pour rester VFR. Loin devant nous à bord du Duchess, nous entendons, sur la fréquence du flight following, Marc-Olivier qui négocie un détour dans sa route IFR pour éviter des orages. Un peu plus tard, alors que nous passons Medford, le contrôleur nous recommande de faire une déviation par l'ouest pour rester hors des zones d'orages violents qui secouent les Cascades. Je réponds "Standby..." (c'est Patrick qui pilote, mais je m'occupe de la radio sur ce vol). Nous déplions les cartes et jouons du GPS pour visualiser la déviation qu'il nous a proposée. Effectivement ça parait être une bonne idée, surtout que les nuages en face et à l'est sont menaçants. Je rappelle le flight following et lui fait part de notre décision.
Nous nous éloignons des montagnes et descendons dans la plaine avant de remettre le cap sur Eugene, sous des averses qui crépitent par intermittence sur la verrière.
Nous arrivons les derniers à Eugene. Nos quatre avions semblent un peu perdus au milieu du vaste parking vide. Il n'y a aucun bâtiment de ce coté de l'aéroport, à part la pompe à essence et la cabane en plastique des WC chimiques. Juste le nécessaire pour une étape d'un long trajet : nous faisons les pleins des avions, et les pilotes peuvent s'alléger.
Et en route pour Seattle ; cette fois ci je suis aux commandes. La plaine verte et humide défile sous nos ailes, monotone, et loin à l'est nous essayons de reconnaître les volcans des Cascades : mont Jefferson, mont Hood, mont Saint Helens. L'aéroport international de Portland glisse sous les roues du Cessna, et nous voyons déjà devant nous l'imposant mont Rainier, qui marque à peu près notre destination.
Pour aller nous poser à Boeing Field, nous devons encore jongler avec une classe Bravo, celle de Seattle Tacoma cette fois. Le contrôleur nous demande de rester east of Auburn. Branle-bas de combat, je scrute le GPS, Patrick fouille la carte du regard. Auburn, où cela peut-il être ? C'est Patrick qui trouve, et qui me guide sur la bonne trajectoire. On est pas trop de deux dans cet avion !
Nous atterrissons à Boeing Field sur la 31 Left, la grande piste.
Je retrouve avec plaisir le FBO de Galvin, et les deux voitures de location qui nous attendent sur le parking aviation pour que nous n'ayons pas à trimballer les bagages sur plus de dix mètres. Comme dit Vincent, c'est ça le service FBO !
Nous sommes tous les deux à Palo Alto, où le N4975F a été réparé pendant la nuit. Le reste du groupe a rejoint Reid-Hillview où sont toujours garés les trois autres avions. Aujourd'hui, on doit couvrir du terrain. Beaucoup de terrain : on va rejoindre la frontière Canadienne, en parcourant presque 1200 kilomètres vers le nord au départ de la baie de San Francisco. Enfin, pour ça il faudrait déjà qu'on arrive à démarrer.
Le mécanicien qui s'est occupé de la réparation vient obligeamment jeter un coup d'oeil, et nous annonce que c'est juste la batterie qui est à plat. Il est étonné, il est certains de l'avoir rechargée pendant la nuit, mais bon. Il va chercher son petit véhicule y branche l'avion. La batterie sera chargée dans quarante-cinq minutes. Nous appelons les autres pour leur indiquer notre retard, et patientons sous un ciel bleu où sont éparpillés quelques cumulus blancs.
Quarante cinq minutes plus tard donc, nous voilà de nouveau prêts au départ. Reconnaissants, nous avons laissé un joli pourboire au mécanicien, qui a été très sympathique.
Cette fois ci, 75F démarre au quart de tour, à notre grand soulagement. Quelques minutes plus tard, nous décollons de la piste de Palo Alto.
Comme la veille, nous remontons la baie, mais cette fois pas question de rentrer dans la classe Bravo. Nous opérons un contournement tranquille en longeant la côte Pacifique, ce qui ne nous empêche pas de profiter une nouvelle fois du spectacle : l'aéroport international et son trafic incessant, les hautes tours du centre ville, la surprenante et immense Sutro Tower, puis le Golden Gate et Alcatraz. Et nous disons au revoir à San Francisco avant de nous engager dans la vallée de Nappa, cap au nord.
Plus loin, nous attaquons les contreforts des Cascades. Héraut de la chaîne montagneuse, le mont Shasta est visible sur notre droite, immense et majesteux. Des nuages de plus en plus touffus se rassemblent au dessus du relief, et nous obligent à zigzaguer pour rester VFR. Loin devant nous à bord du Duchess, nous entendons, sur la fréquence du flight following, Marc-Olivier qui négocie un détour dans sa route IFR pour éviter des orages. Un peu plus tard, alors que nous passons Medford, le contrôleur nous recommande de faire une déviation par l'ouest pour rester hors des zones d'orages violents qui secouent les Cascades. Je réponds "Standby..." (c'est Patrick qui pilote, mais je m'occupe de la radio sur ce vol). Nous déplions les cartes et jouons du GPS pour visualiser la déviation qu'il nous a proposée. Effectivement ça parait être une bonne idée, surtout que les nuages en face et à l'est sont menaçants. Je rappelle le flight following et lui fait part de notre décision.
Nous nous éloignons des montagnes et descendons dans la plaine avant de remettre le cap sur Eugene, sous des averses qui crépitent par intermittence sur la verrière.
Nous arrivons les derniers à Eugene. Nos quatre avions semblent un peu perdus au milieu du vaste parking vide. Il n'y a aucun bâtiment de ce coté de l'aéroport, à part la pompe à essence et la cabane en plastique des WC chimiques. Juste le nécessaire pour une étape d'un long trajet : nous faisons les pleins des avions, et les pilotes peuvent s'alléger.
Et en route pour Seattle ; cette fois ci je suis aux commandes. La plaine verte et humide défile sous nos ailes, monotone, et loin à l'est nous essayons de reconnaître les volcans des Cascades : mont Jefferson, mont Hood, mont Saint Helens. L'aéroport international de Portland glisse sous les roues du Cessna, et nous voyons déjà devant nous l'imposant mont Rainier, qui marque à peu près notre destination.
Pour aller nous poser à Boeing Field, nous devons encore jongler avec une classe Bravo, celle de Seattle Tacoma cette fois. Le contrôleur nous demande de rester east of Auburn. Branle-bas de combat, je scrute le GPS, Patrick fouille la carte du regard. Auburn, où cela peut-il être ? C'est Patrick qui trouve, et qui me guide sur la bonne trajectoire. On est pas trop de deux dans cet avion !
Nous atterrissons à Boeing Field sur la 31 Left, la grande piste.
Je retrouve avec plaisir le FBO de Galvin, et les deux voitures de location qui nous attendent sur le parking aviation pour que nous n'ayons pas à trimballer les bagages sur plus de dix mètres. Comme dit Vincent, c'est ça le service FBO !
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